Sepp
Blatter et Michel Platini viennent d’être suspendus 90 jours de toutes
activités officielles dans le football par la chambre de jugement de la
commission d’éthique de la Fifa.
Cette sanction prononcée ce jeudi prend effet immédiatement. Blatter, président
de la Fifa démissionnaire mais toujours en poste, pourrait donc
théoriquement retrouver son fauteuil le 8 janvier avant de le quitter
définitivement le 26 février, date de la prochaine élection.
Quant à Michel Platini, il devra momentanément quitter ses fonctions de
président de l'UEFA. Candidat déclaré à la succession de Blatter, il
n'est pas encore dans l’impossibilité de défendre ses chances. La
commission d'éthique précise que la candidature de Platini n'est pas
automatiquement écartée et que la commission électorale aura le dernier
mot. La logique voudrait toutefois que cette commission le déclarere
inéligible dans les prochaines semaines, du fait de sa suspension.
Précisons également que tous les recours possibles ne seraient pas
suspensifs.
En attente des recours possibles, les présidents intérimaires de la Fifa
et de l'UEFA sont le Camerounais Issa Hayatou et l'Espagnol Angel Maria
Villar. Par ailleurs Chung Mong-joon, ex-vice président de la Fifa et
candidat à la présidence de la Fifa, a été suspendu pour six ans de
toute activité liée au football, tandis que Jérôme Valcke, secrétaire
général de la Fifa déjà relevé de ses fonctions mi-septembre, a été
suspendu provisoirement 90 jours.
Blatter et Platini entendus le 1er octobre
Selon nos informations, la chambre d'instruction de la commission
d'éthique a entendu par visioconférence Sepp Blatter et Michel Platini
le 1er octobre dernier. Elle aura donc mis une semaine à rendre publique
sa décision.
Plus tôt dans la matinée, Michel Platini avait adressé aux médias un
communiqué, dénonçant la «fuite délibérée et insidieuse» d'un membre de
la Fifa à propos de la décision du comité d'éthique, dévoilée mercredi
soir par les médias allemands. Même si cette «fuite», qui concernait la
suspension de 90 jours, s'avère donc réelle ce jeudi matin, Michel
Platini y voit une cabale pour «porter atteinte à son image».
«Je ne ménagerai pas mes efforts pour que la vérité s’impose. Que
personne ne doute de ma volonté déterminée à atteindre cet objectif
(...) J’ai, en tout état de cause, la certitude que nous surmonterons
cette difficulté en toute transparence et dans l’unité qui fait la force
du football», ajoutait l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France
dans son communiqué.
Le Parisien